La controverse autour de la vaccination  obligatoire, actuelle et future, comprendre : l’opposition entre les hésitants et ceux qui défendent des obligations à caractère coercitif, ne pourra pas s’éteindre tant que le camp des obligationnistes utilisera les armes de la désinformation (tout en accusant les hésitants de complotisme), indépendamment de toute réflexion scientifique sérieuse et indépendante. Si, en plus, nos  institutions théoriquement indépendantes et garantes de nos libertés basculent au service des seuls intérêts commerciaux, sous le faux prétexte de protection communautaire, on obtient quelque chose d’accablant que les nouvelles générations ne tarderont pas à moquer puis à nous reprocher. Un exemple ici, lisez-nous bien jusqu’à la fin car il y réside une drôle de surprise… Bonne lecture.

 

La plainte de l’AIMSIB contre un médecin fonctionnaire Français actuellement en poste

L’AIMSIB se retrouve mieux dans la contre-analyse de textes officiels (études dites scientifiques, messages publicitaires) que dans l’action contentieuse, en clair pour que notre Association porte plainte contre quiconque il faut vraiment que les propos tenus dépassent allègrement les bornes de la décence.

C’est ce qui est advenu en Janvier 2019 dans un article publié par une revue médicale française (1) qui a depuis longtemps oublié (comme les rares autres qui survivent encore) que médecine et intérêts industriels ne font aucunement bon ménage. Le rédacteur, un fervent vaccinaliste ébloui par les certitudes épidémiologiques officielles s’était autorisé à écrire ceci à propos de la sécurité des vaccins anti-papillomavirus :

Pr. J.G, « La revue du Praticien », extrait 1

Mais notre rédacteur qui n’a manifestement peur de rien ni de personne poursuit avec le même ton péremptoire effarant, quelques lignes plus loin :

Pr. J.G, extrait 2

Nous nous devions déjà à ce stade, simplement par pur souci d’éthique, de nous décider à porter plainte.

Résumer l’ensemble des effets secondaires de la vaccination anti-HPV à un lapidaire et rarissime effet secondaire bénin tient tout à la fois de la provocation pour les familles de victimes qui se comptent en dizaines de milliers de par le monde, mais aussi du déni de la réalité  scientifique du problème, parfaitement démontré par les firmes elles-mêmes, par toutes les autorités sanitaires dans leur ensemble mais aussi par l’OMS.

Mais quelle mouche a bien pu piquer notre professeur de médecine? Peut-être celle-ci, qui n’appartient pas à l’ordre des diptères mais inocule régulièrement de brutaux accès d’amnésies lacunaires à ses pauvres victimes (consentantes) :

Pr. J.G. liens d’intérêts avoués dans l’article

Nous y voilà donc, pourquoi et comment un de nos médecins, fonctionnaire de notre propre pays, probablement un des plus au fait du sujet des maladies infectieuses peut-il « oublier » des pans entiers dérangeants des effets secondaires d’un produit de santé qu’il prétend néanmoins imposer à tous les adolescents de son pays : parce qu’il déclare des « liens ponctuels » avec l’industriel qui fabrique le produit pour le Monde et avec celui qui le commercialise pour l’Europe !

On rappelle que la Haute Autorité de Santé s’interdit totalement (au moins officiellement) toute intrusion de professionnels de la santé en lien avec les industriels dans le débat sur les produits issus de son champ de compétence, mais comment se fait-il qu’aux niveaux ministériel et éditorial rien ne l’interdit…

L’objet de la plainte

Un tel article, bien que soulevant immédiatement l’indignation, nécessite d’en qualifier précisément les fautes ordinales probables. L’AIMIB a donc soulevé de possibles violations des points suivants du Code de Déontologie Médicale :

  • Article 3 : « Le médecin doit, en toutes circonstances, respecter les principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l’exercice de la médecine… »
  • Article 5 : « Le médecin ne peut aliéner son indépendance professionnelle sous quelque forme que ce soit… »
  • Article 13 : « Lorsque le médecin participe à une action d’information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu’en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos»
  • Article 14 : « Les médecins ne doivent pas divulguer dans les milieux médicaux un procédé nouveau de diagnostic ou de traitement insuffisamment éprouvé sans accompagner leur communication des réserves qui s’imposent…»
  • Article 20 :  « Le médecin doit veiller à l’usage qui est fait de son nom, de sa qualité ou de ses déclarations ; et ne doit pas tolérer que les organismes, publics ou privés, où il exerce ou auxquels il prête son concours utilisent à des fins publicitaires son nom ou son activité professionnelle…»
  • Article 31 : « Tout médecin doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci… »

Le dépôt de la plainte

L’AIMSIB a donc tout à fait officiellement fait déplacer Monsieur Philippe Harvaux, Président de notre Association ainsi que le Docteur Vincent Reliquet de notre Comité Médical vers le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins relevant du lieu d’inscription de notre contradicteur. Passons sur la risible différence de traitement tant sur le fond que sur la forme que les deux parties ont eu à subir lors de cette entrevue. Résumons tout ceci en deux anecdotes :

Tout d’abord, quand l’AIMSIB a souhaité démontrer que la mention des liens d’intérêts présentés par le professeur était fausse car largement incomplète celui a déclaré « ne pas connaître ces laboratoires supplémentaires » bien qu’ils apparaissent très clairement dans sa fiche de transparence éditée par notre  Ministère de la Santé, dont voici un fragment (2) :

Puis, quand nos représentants ont souhaité démontrer que l’affirmation du mis en cause s’agissant des effets indésirables graves des vaccins anti-HPV était mensongère, car clairement tronquée, il lui a été tendu la fiche des effets secondaires retenus par la base VigiAccess émanant de l’OMS, (parfaitement signalée dans le bandeau en introduction) mais cette feuille a été refusée par lui au motif qu’« il n’avait que faire des déclarations des organisations antivaxx ». La voici :

vigiaccess.org extrait, fiche Gardasil

Cette fiche, riche d’une centaine de milliers d’effets indésirables graves, non seulement est tenue par l’OMS mais de plus ne se nourrit exclusivement que des données retransmises par les états membres, c’est dire si sa sous-notification est probable et possiblement dramatique mais au moins ces chiffres ne peuvent aucunement souffrir de la moindre discussion quant à leur réalité minimale.

À noter d’ailleurs que le médecin conciliateur délégué par le Conseil de l’Ordre a refusé lui aussi de prendre connaissance de ce document et de l’annexer dans son dossier de dépôt de plainte.

Et le résultat de la plainte…

N’est sensément pas connu à ce jour puisque le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins en cause a porté sa délibération au 27 Juin 2019. Vous nous direz, mais alors pourquoi rédiger un article dix jours avant, judicieuse question.

Il se trouve que pour le petit monde ministériel, industriel, pour les médecins ministériels et industriels enfin la justice ordinale fonctionne différemment, apparemment plus vite mais en toute irrégularité bananière.

Voici un post que nous avons retrouvé le week-end du 2 juin 2019 soit trois semaines avant la réunion des médecins du Conseil de l’Ordre, sur un site Facebook peu connu mais notoirement tenu par les industriels du vaccin:

Facebook du 02/06/2019, extrait

Ainsi, il semble que toute l’équipe ministérielle en charge de la promotion de la vaccination obligatoire par anti-HPV , que toute l’écurie des médecins ayant pris fait et cause (contre rémunération) pour les industriels Sanofi et MSD soit parfaitement -déjà- au courant de la suite que ce Conseil Départemental donnera à notre plainte. Amusons-nous une seconde à la lecture de cet échange, quand « on » demande à notre médecin aux très grandes oreilles la source de ses informations, ooooups! Le voilà qui semble se rendre compte de l’énormité de sa gaffe et subitement se remet aux abonnés absents.

Va-t-on nous dire par quel miracle bananier un pédiatre exerçant à Aix en Provence peut-il se targuer de connaître les décisions ordinales d’un Conseil Départemental de région parisienne trois semaines avant que celui-ci ne se réunisse pour en définir les résultats ?

Le 27 Juin 2019 ne donnerait donc lieu qu’à lecture d’une sentence déjà écrite bien à l’avance ?

Conclusion

Un post sur les réseaux sociaux ne représente pas grand chose, tant de stupidités sans nom y circulent.

La gaffe monumentale de ce médecin trop pressé pourrait-elle influencer la décision finale de ce Conseil Départemental, vexé que l’on prenne ses membres pour de veules presse-boutons ministériels ?

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins va-t-il lancer une enquête afin de comprendre par quel don divinatoire l’un de ses cotisants semble capable de connaître une décision ordinale non rendue ? La réalité des effets secondaires post-vaccinaux en général et du Gardasil en particulier sera-t-elle officiellement reconnue par nos instances ordinales, ou étouffée une fois encore sur ordre ministériel ? La suite au 27 Juin 2019, pour les historiens…

La suite de cet article, ici

La France, encore plus bananière aujourd’hui que le mois dernier

Sources:
(1) larevuedupraticien Vol.69_Janvier 2019 p.7
(2) https://www.transparence.sante.gouv.fr/flow/rechercheBeneficiaires?execution=e2s4

Auteur de l'article :

Lire tous les articles de

Aller au contenu principal