Aujourd’hui notre Vigilant se sent de bonne humeur, il a donc décidé de manier l’ironie jusqu’à son paroxysme. Ces vaccins pédiatriques obligatoires, quel niveau de science a-t-il été nécessaire d’atteindre pour en décider l’extension à toute une génération d’enfant? Ironie, je vous dis! Bonne lecture, on aimerait tant que tout ceci ne soit qu’un cauchemar…

Rappel : les perles de l’Académie de médecine

On vous remet cette perle dans laquelle l’auteur nous explique tranquillement que les vaccins sont uniquement jugés sur leur capacité à générer des anticorps et que pour les résultats sur l’efficacité protectrice réelle – qui relève normalement des essais cliniques justement – on verra plus tard quand on aura expérimenté tout ça sur la population générale.

Quelle PharmacoVigilance pour les vaccins ? Bull. Acad. Natle Méd., 2016, 200, n 2, 241-250, séance du 2 février 2016

 

Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. Nous allons maintenant avoir des applications très concrètes de ce principe.

Les délires de l’INSERM sur les 11 vaccins obligatoires

En décembre 2017, pour faire passer la pilule de l’obligation vaccinale étendue (soit disant temporaire, mais c’est du « temporaire » qui va rapidement devenir « définitif » soyons en certains), l’INSERM a décidé de nourrir un peu la propagande sur le sujet et a commis ceci (1) :

la couverture du document de propagande de l’INSERM

J’ai peur que ce qu’ils nous racontent là soit assez différent de ce que dit « la science » justement. Allons voir !

On rigole bien avec les notices Vidal

Priorix©

C’est quoi Priorix© ? C’est la superstar des vaccins ROR (Rougeole , Oreillons, Rubéole). Bizarrement dans la notice on peut lire ça :

Notice Priorix

On nous explique qu’il n’y a aucune donnée concernant l’efficacité protectrice de PRIORIX© – c’est dommage car c’est quand même pour ça qu’on achète le produit – mais qu’il ne faut pas qu’on s’inquiète car l’immunogénicité (capacité à générer des anticorps) est un marqueur de l’efficacité protectrice.

À la phrase d’après on nous dit que pour les oreillons ça marche pas. Pas de bol… Mais est-ce que pour les 2 autres valences ça marche ? ça on ne nous le dit pas ! Alors allons voir. Pour la rougeole on trouve en 1 minute de recherche bibliographique :

  • un article (2) mentionnant une « épidémie de rougeole » (de 8 personnes) parmi des professionnels de santé dont 6 étaient vaccinés à 2 doses – tous avaient des anti-corps anti rougeoleux – et dont 2 avaient des seuils supérieurs au seuil réputé protecteur
  • un édito à peine croyable publié dans Vaccine qui nous explique que même avec 2 doses de vaccin ce ne sont pas moins de 2 à 10% des sujets ne développent pas d’anticorps au delà du seuil réputé protecteur et que lors d’une « épidémie » au Canada en 2011 plus de 50% des malades étaient vaccinés à deux doses.

Cet édito de Vaccine mentionne le gros tabou sur le sujet du vaccin anti-rougeoleux : l’immunité ne tient pas à long terme et au bout de 7 ans ce sont quasiment 9% des vaccinés qui n’ont plus d’anticorps circulant même après la double dose.

À ce stade vous avez compris que pour « l’immunogénicité marqueur de l’efficacité protectrice » on repassera, surtout si les anti-corps disparaissent au bout de quelques années, votre « efficacité protectrice » il n’en restera plus rien.

Pour la rubéole c’est encore plus drôle, l’INSERM nous dit

les mensonges de l’INSERM

mais il y a une revue Cochrane sur le ROR datée de 2012 ! (3) Et eux ils n’ont trouvé aucune étude éligible concernant l’efficacité de la valence rubéole dans le ROR:

Revue Cochrane ROR

On vérifie un peu plus loin si on a bien lu parce que là ça parait énorme !

Cochrane, id.

En fait l’INSERM doit se baser sur des études concernant le vaccin monovalent, mais c’est pas de chance, il n’est plus commercialisé depuis longtemps, il ne reste que des trivalents, et là la science ne dit… rien.

Vous comprenez mieux désormais le sens du superbe bulletin de l’Académie de Médecine présenté ci-dessus : Les donnés évaluant l’efficacité tout comme « l’effectivité » seront tout naturellement obtenues plus tard lors de l’utilisation des vaccins en situation réelle.

MMR-Vax-Pro

Dans cette notice on nous explique clairement que la seconde dose n’est pas un rappel et ne sert à rien chez ceux qui ont répondu à la première.

RCP

On se demande donc bien ce qui justifie de piquouzer des cohortes de gamins 2 fois si la seconde dose ne sert à rien pour 95% d’entre eux.

 

Si vous vous demandez si ce « MMR-Vax-Pro » fabriqué par Merck est le même vaccin que le « MMR-II » commercialisé aux USA à propos duquel une instruction pour fraude est ouverte depuis 2012 suite aux révélations de 2 scientifiques de Merck ayant révélé que leur employeur leur a imposé de falsifier les données de l’essai clinique « Protocol 007 » à propos des oreillons, oui c’est bien le même produit.

L’innocuité du ROR

Puisqu’on est dans le sujet du ROR, restons-y avec la partie sécurité. La revue Cochrane mentionnée ci-dessus traite de la partie efficacité comme de la tolérance. Il n’est pas question de faire une revue complète des études intégrées car la conclusion se suffit à elle même :

Conclusion de la revue Cochrane sur le ROR

Les auteurs sont juste en train de vous expliquer que tout ce qu’ils ont trouvé – que ce soit dans les essais (pré-marketing) comme dans le suivi après vente – est « largement inadapté ». Si vous n’avez pas compris, c’est la manière diplomatique de vous dire que tout ce qu’ils ont lu est bon à jeter.

De toute manière on ne voit pas bien comment on pourrait trouver « adaptés » des essais de tolérance de 42 jours pour des produits biologiquement actifs pendant des années voire des décennies. Quant aux études post-commercialisation, si tout ce qu’on a à se mettre sous la dent ce sont 3 études de cohorte et 4 cas-témoins trouvés au fond d’un tiroir, ça ne va pas bien loin non plus.

Ils vous rappellent aussi que pour établir une balance bénéfice/risque, il faut connaître les risques, mais ce point n’a pas l’air d’avoir atteint les responsables de la santé publique en France (ni ailleurs).

On rigole encore une fois :-))

Merci pour ce moment !

Il faudra que l’INSERM songe à informer les fabricants parce qu’ils n’ont pas tous l’air au courant.

Infanrix© Hexa

Dans la notice de l’infanrix hexa page 38 on trouve cette perle

RCP Infanrix© Hexa

On ne comprend pas bien comment on peut savoir si « notre enfant a une maladie du cerveau non diagnostiquée » si elle n’est pas encore diagnostiquée (don de voyance ?). À ce stade la seule explication logique que j’ai trouvée est que ce vaccin a probablement cramé le cerveau d’un pauvre bébé qui n’avait rien demandé et que le gentil expert a prétexté une maladie pré-existante non diagnostiquée pour ne pas imputer les dommages au produit.

Cet « argument » a été « inventé » par les « experts » de la pharmacovigilance française lors de l’affaire du vaccin contre l’hépatite B afin de ne jamais imputer au produit d’effet indésirable. En fait les patients ayant reçu Engerix© avaient tous des scléroses en plaques mais il n’étaient pas encore au courant car ils n’avaient jamais souffert du moindre symptôme !

Vous trouvez que c’est du foutage de gueule ? Vous avez raison ! Ce qui est triste c’est que ce mensonge ayant parfaitement fonctionné une fois, il sera désormais réutilisé à toutes les sauces.

La valence coqueluche et l’Infanrix© Tetra

Je vais avouer que je ne peux pas m’empêcher de rire quand je vois ce niveau de « science »

Notice Infanrix© Tetra

Donc les « preuves d’efficacité » ce sont des études d’observations en milieu familial (on sent tout de suite la « science » de gros calibre là); je suppose que les investigateurs des essais cliniques étaient parti en congés et qu’ils n’étaient pas disponibles.

On suppose que le vaccin fonctionne (on est pas sûr) mais on ne connaît rien de son taux d’efficacité ni de la durée d’action.

Ha ! La « science » qu’on vous dit !

En bonus, le guide des vaccinations 2012 nous rappelle que les enfants non vaccinés ne sont pour rien dans les survenues d’épidémies de coqueluche puisque ce sont les adultes qui transmettent les germes; l’immunité du vaccin ne tenant pas dans le temps (ce qui confirme la mention hilarante de la notice présentée ci-dessus)

Guide des vaccinations 2012, extrait

Bientôt une vaccination obligatoire pour les adultes tous les ans ?

Les vaccins anti-Méningocoque C : Neisvac© / Menjugate©

Des essais cliniques d’efficacité avant commercialisation? Il n’y en a jamais eu.

Puisque le gentil pharmacologue ayant rédigé le bulletin de l’Académie de Médecine nous raconte que les données sont obtenues en post-commercialisation.

Menjugate© :

vos enfants sont des cobayes !

 

L’académicien a raison, et en plus il faudrait repasser à la piquouze tous les ans !

Neisvac© c’est pareil

Neisvac©, RCP

Est-ce à dire que les nourrissons de cette cohorte ont été utilisés comme cobayes pour calculer le taux d’efficacité du vaccin ? Les parents en ont-ils été informés ?

C’est quoi le problème ?

Outre le fait que l’Académie de Médecine nous informe que les vaccins injectés aux enfants sont expérimentaux lors de leurs commercialisations (ne croyez pas que l’ « expérience » se limite aux données d’efficacité, pour la tolérance c’est pareil), nous avons le compte rendu d’une table ronde ayant eu lieu en 2006 en présence des experts pharmacologue de la place (issus des ligues anti-vaccinales bien connues que peuvent être les services de pharmacologie des CHU Henri Mondor de Créteil et Pellegrin Carreire de Bordeaux; Sanofi-Pasteur; GSK, l’hôpital Cochin ainsi que l’Assaps). Et on nous explique ceci

Quelle pharmacovigilance pour les vaccins ? (4)

Les effets indésirables retardés sont très difficilement imputables (puisqu’ils sont retardés – typiquement auto-immuns) et il faut des études épidémiologiques de suivi, études qui ne sont normalement lancées qu’après avoir détecté un signal de notification. Mais comme le taux de notification ne doit pas dépasser 1/1000 en système de surveillance passif basé sur de la notification spontanée vous avez compris que les études épidémiologiques ne sont quasiment jamais lancées.

Quel médecin aurait l’idée saugrenue de faire une notification pour une leucémie déclarée chez un sujet plus d’un an après sa vaccination au Gardasil© 9 ? Que dire des déclarations pour des maladies diagnostiquées au bout de plusieurs années ?

À ce stade et après avoir lu les articles sur les vaccins H1N1 et hépatite B, je pense que vous avez compris que :

  • les études épidémiologiques ne sont quasiment jamais faites
  • quand elles sont faites, beaucoup (la plupart en fait…) sont de mauvaise qualité

Quelle pharmacovigilance pour les vaccins ?

Non seulement on nous explique qu’on ne peut pas imputer les événements retardés, mais en plus le critère de causalité le plus important – le re-challenge – n’est pas applicable dans le cas d’une imputation individuelle ! (5)

Même si ces études épidémiologiques étaient faites, il y a malheureusement d’énormes facteurs de confusions supplémentaires :

  • désormais comme tous les enfants étant vaccinés, il n’y a plus de groupe témoin,
  • comme les effets sont potentiellement retardés et que le cocktail vaccinal est administré sur un temps court (tous les vaccins ont été administrés au moins une fois sur un intervalle de 10 mois si on suit scrupuleusement le calendrier vaccinal); il n’est désormais plus possible d’identifier un vaccin particulier ou une valence particulière comme étant génératrice d’effets indésirables autres qu’immédiats.

Comme on ne peut plus imputer, c’est le meilleur moyen de s’assurer qu’il n’y ait jamais de problème.

Rappelons ces quelques extraits du Code de déontologie médicale :

  • ARTICLE 35 (ARTICLE R.4127-35 DU CSP) Le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose.
  • ARTICLE 40 (ARTICLE R.4127-40 DU CSP) Le médecin doit s’interdire, dans les investigations et interventions qu’il pratique comme dans les thérapeutiques qu’il prescrit, de faire courir au patient un risque injustifié.

À votre avis, combien de médecins informent leurs patients ou leurs parents du caractère totalement expérimental de certains produits injectés ? Pour l’information loyale, claire et approprié, je pense qu’on repassera.

La propagande de Santé Publique France

Document daté du 1er février 2019 :

Bonne semaine à tous!

 

Le Vigilant

Sources
(1) Mise au point de l’Inserm – Décembre 2017 – Que dit la science à propos des 11 vaccins qui seront obligatoires en France en 2018 pour tous les enfants ?
(2) Hahné SJ et al. J Infect Dis. 2016 Dec 15;214(12):1980-1986. Epub 2016 Oct 7. Measles Outbreak Among Previously Immunized Healthcare Workers, the Netherlands, 2014
(3) Demicheli V, Rivetti A, Debalini MG, Di Pietrantonj C. Vaccines for measles, mumps and rubella in children. Cochrane
Database of Systematic Reviews 2012, Issue 2. Art. No.: CD004407. DOI: 10.1002/14651858.CD004407.pub3
(4) Thérapie 2007 Mai-Juin; 62 (3): 241–244; DOI: 10.2515/therapie:2007048
(5) il existe de très rares cas pour lesquels le re-challenge est positif pour un vaccin car l’effet indésirable surgit très vite – quelques jours – après chaque injection et il réapparaît avec des symptômes exacerbés à chaque dose supplémentaire – typique d’un processus auto-immun re-stimulé à chaque représentation de l’antigène, mais en général, on vient vous expliquer que la maladie était forcément « pré-existante » (bien qu’on ait strictement aucune preuve de la « pré existence » de celle-ci. Falsification, quand tu nous tiens…

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