L’article précédent nous a permis de découvrir avec quels défauts de méthode et quelles tricheries le premier Gardasil 4 fut mis sur le marché.  Place au dernier né, le Gardasil 9 avec des effets secondaires qui s’envolent tant en gravité qu’en fréquence, d’une manière telle qu’ils sont enfin décrits, en masse. Pourtant, phénomène étonnant, certains effets indésirables gravissimes sont décrits aux USA… mais pas en France ! Nos adolescentes plus résistantes alors ? À moins que…

Résumé

  • Les listes d’effets indésirables des notices nord-américaines sont étrangement différentes de celle présente dans la notice européenne
  • Les notices américaines semblent particulièrement inquiétantes (sont mentionnés des risques de décès, embolie pulmonaire, pancréatite, sclérose latérale amyotrophique, myélite transverse…)
  • On revient ensuite sur l’évaluation du produit et les protocoles mis en place pendant les essais cliniques
  • Le compte rendu de l’agence européenne du médicament indique un signal inattendu et très inquiétant à propos d’un potentiel risque de leucémie identifié dès les essais cliniques et impose au fabricant une pharmacovigilance renforcée

 


Cet article peut être traduit et reproduit librement en indiquant la source originale. SI des modifications doivent être apportées, celles-ci doivent être soumises à l’auteur.

This publication can be translated and reproduced if he original source is mentioned. If the text needs to be modified, all modifications should be sent to the author for the approval.


 

Si des médecins veulent vacciner vos enfants, n’oubliez pas de leur imprimer cet article (ainsi que les suivants à paraître) et demandez des explications – ils sont nécessairement informés puisque tous les documents présentés ici sont publiquement accessibles sur Internet depuis des années et émanent des autorités de santé les plus respectées (FDA / EMA).

Déjà avec un nom pareil (garde-asile) on se dit que ça commence mal (plusieurs milliers de cas de troubles psychiatriques ont été remontés à la pharmacovigilance au niveau international), mais avant de faire une revue de l’évaluation du produit, on vous propose ceci.

Les étranges oublis des notices

On se demande bien ce qui fait que les patients américains [1] …

Gardasil-9 FDA package insert, apparition d’anémies hémolytiques auto-immunes

… et canadiens [2]

notice canadienne

… ont le droit d’être informés qu’ils peuvent faire une anémie auto-immune après une dose de Gardasil 9, mais pas les européens (et français en particulier) [3]

RCP Gardasil 9 pas d’anémie hémolytique auto-immune

En fait, il n’y a pas que pour les anémies auto-immunes qu’on trouve ce genre d’informations manquantes, pour les troubles touchant le système nerveux, c’est pareil.

Gardasil-9 FDA package insert

 

notice canadienne

 

RCP EMA – Gardasil 9

Et puis ça a l’air tellement sympa les maladies du motoneurone (sclérose latérale amyotrophique) que même sur Medscape on en parle

Medscape

mais le patient (plus probablement une patiente) n’est plus là pour en parler

Medscape

En bonus on a ça dans les notices canadienne et américaine :

notice canadienne

Gardasil 9 – Package Insert

Gardasil, le vaccin qui TUE aux USA (et c’est écrit dans la notice) mais pas chez nous. On peut au moins concéder que c’est bien un « trouble général » comme l’indique le titre de la section.

En sus, les américains ont le droit de savoir que n’importe quelle maladie auto-immune peut survenir. Nous, on n’a pas le droit. Il ne faut sans doute pas effrayer les patients.

Gardasil-9 FDA package insert

Bon là pas de jaloux, les canadiens non plus ne sont pas informés. Pour ceux qui répéteront ad nauseam que « la causalité n’est pas démontrée », la Loi américaine est claire quant aux conditions technico-réglementaires permettant l’affichage de la mention d’un effet indésirable :

6 Adverse reactions. This section must describe the overall adverse reaction profile of the drug based on the entire safety database. For purposes of prescription drug labeling, an adverse reaction is an undesirable effect, reasonably associated with use of a drug, that may occur as part of the pharmacological action of the drug or may be unpredictable in its occurrence. This definition does not include all adverse events observed during use of a drug, only those adverse events for which there is some basis to believe there is a causal relationship between the drug and the occurrence of the adverse event.

Tous les trucs affreux que vous venez de lire (décès, pancréatite…) sont donc probablement imputables (ou sont au moins soupçonnés à juste titre de l’être) et ne sortent pas d’un mauvais copier/coller fait par un stagiaire pendant son job d’été.

On peut remarquer que nombre de pathologies pourtant rapportées à la pharmacovigilance française ne figurent pas dans la liste du RCP européen (SEP, diabète de type 1, lupus, polyarthrite rhumatoïde, névrite optique… ) ni même les pathologies pour lesquelles des liens statistiquement significatifs sont apparus dans des études épidémiologiques (maladies intestinales… qui apparaissaient déjà dans le rapport de pharmacovigilance fourni dans l’article précédent).

Les effets indésirables pourtant imputés au vaccin par les investigateurs dans les essais cliniques ne figurent pas non plus dans la notice comme nous le verrons plus bas.

Pourtant la réglementation Européenne est claire sur le sujet : tout évènement causal ou au moins soupçonné de lien de causalité devrait figurer dans la notice, les évènements relevant de la pure coïncidence sans soupçon de causalité ne devraient pas y figurer ! Cela signifie que tout ce que vous lisez dans les notices est au minimum fortement suspect.

A GUIDELINE ON SUMMARY OF PRODUCT CHARACTERISTICS (SmPC) – EMA

Pourtant on peut découvrir ceci dans le dossier européen du produit [4]

EMA Assessment report – Gardasil 9 – EMA/CHMP/76591/2015

EMA Assessment report – Gardasil 9 – EMA/CHMP/76591/2015

EMA Assessment report – Gardasil 9 – EMA/CHMP/76591/2015

Conclusion : la liste des effets indésirables fournie dans le RCP Européen semble bien peu fiable quant à la variété des effets « réels » du produit puisque de nombreux effets indésirables n’y figurent pas. Ceux voulant vraiment s’informer sur les effets indésirables d’un produit iront plutôt lire les notices américaines.

L’évaluation du produit

Notice EMA (Résumé des Caractéristiques Produit)

Comme nous l’indique la notice EMA déjà susmentionnée [3], le Gardasil 9 est désormais testé contre le Gardasil 4 et non contre placebo. Comme c’est un vaccin au profil de tolérance déjà douteux, cela va servir à générer un maximum de bruit dans le groupe de contrôle en matière d’effets indésirables. Et nous verrons que même comme ça, le fabricant n’arrive même plus à masquer la toxicité du produit…

RCP EMA – Gardasil 9

RCP EMA – Gardasil 9

Vous avez ici l’élément de langage classique des fabricants [5] qui consiste à vous dire que tester un vaccin contre placebo n’est pas « éthique » (on se demande en quoi ce serait plus éthique de tester contre un adjuvant ou un vaccin contre l’hépatite A alors que l’essai concerne un vaccin anti-HPV).

On ne comprend pas bien en quoi ce ne serait pas « éthique » surtout que pour la cible du vaccin anti-HPV (lésions réputées pré-cancéreuses) des dépistages par frottis (« test Pap ») sont inclus dans les protocoles des essais à intervalles plus ou moins réguliers.

À ce stade; il faut noter la chose suivante : si tester un vaccin – produit préventif adressé par essence aux bien-portants – contre placebo n’est pas éthique, en quoi serait-ce éthique de mener des essais thérapeutiques contre placebo alors que tous les sujets recrutés sont eux bels et bien malades! En  quoi serait-il éthique de faire courir un risque d’effets indésirables accru aux sujets recrutés dans le bras de contrôle en leur administrant un produit pharmacologiquement et immunologiquement actif au contraire d’une solution saline ? Primum non nocere

 

En fait il y a eu un essai contre vrai placebo (solution saline), mais comme l’effectif est réduit cela ne permet pas d’avoir une vraie comparaison en matière de survenue d’effets indésirables. Vous voyez bien que cette histoire d’éthique c’est n’importe quoi.

Avec même pas 1000 personnes dans l’essai et à peine 300 ayant reçu le placebo, ça ne vaut pas grand chose.

Comme d’habitude, le produit est supposé avoir des effets immunologiques pendant des années, et les effets indésirables sont suivis pendant… 2 semaines après chaque injection.

RCP EMA – Gardasil 9

Notice FDA (Package insert Gardasil-9)

Le document [1] est fourni en annexe. Comme ce sont les mêmes essais et que nous les passerons en revue en détail plus tard, je me contenterai de fournir aux lecteurs ceci :

Gardasil 9 – Package Insert

 

Vous comprenez maintenant le besoin de tester en général un vaccin contre un adjuvant ou un autre vaccin : pour en masquer toute la toxicité en générant un maximum de bruit de fond dans le groupe de contrôle. Évidemment, contre un vrai placebo inerte, les taux d’effets indésirables sautent aux yeux.

Néanmoins, même cet essai n’est pas « propre » quant à la composition du groupe de contrôle car tous les sujets (y compris ceux ayant reçu le placebo salin) ont en fait été sélectionnés car ayant reçu un schéma vaccinal antérieur complet à base de Gardasil qHPV !

L’essai est ici.

clinicaltrials.gov

L’étrange signal sur le risque de leucémie

Dans le document fourni par l’EMA on apprend que le risque relatif de leucémie évalué dans le dossier soumis est compris entre 6 et 12 !

L’incidence observée des leucémies est de 24,3/100 000 alors que l’incidence attendue est comprise entre 2 et 4/100 000 !

Alerte aux leucémies !

 

surveillance renforcée qu’on nous dit, PSURs = Periodic Safety Update Report = rapport de pharmacovigilance

Conclusion

On attend toujours la première communication de nos brillants experts et Autorités Françaises autour du sujet des différences d’effets indésirables rapportés entre la France et les USA, ainsi que sur ce risque étrange de leucémie. Pourrait-on connaître les mesures mises en œuvre au niveau national concernant le suivi de ces petits problèmes ?

 

ARTICLE 35 (ARTICLE R.4127-35 DU CSP)

Le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose.

ARTICLE 40 (ARTICLE R.4127-40 DU CSP)
Le médecin doit s’interdire, dans les investigations et interventions qu’il pratique comme dans les thérapeutiques qu’il prescrit, de faire courir au patient un risque injustifié.

ça donne envie tout ça ! source de l’image : www.oncorif.fr

Sources

[1] Package Insert – GARDASIL 9
[2] MONOGRAPHIE DE PRODUIT, GARDASIL ® 9, MERCK CANADA
[3] ANNEXE I – RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
[4] Gardasil 9 – Assessment report – EMA/CHMP/76591/2015
[5] Vaccine. 2014 Aug 20;32(37):4708-12. doi: 10.1016/j.vaccine.2014.04.022. Epub 2014 Apr 25.

Annexes
– Notice américaine:
[pdf-embedder url= »https://www.aimsib.org/wp-content/uploads/2018/12/package-insert-gardasil-9.pdf » title= »Package Insert – GARDASIL 9″]
– Notice canadienne:
[pdf-embedder url= »https://www.aimsib.org/wp-content/uploads/2018/12/gardasil_9-pm_f.pdf » title= »GARDASIL_9-PM_F »]
– Résumé des Caractéristiques Produit EMA:
[pdf-embedder url= »https://www.aimsib.org/wp-content/uploads/2018/12/gardasil-9-epar-product-information_fr.pdf »]
– Dossier EMA : revue des essais:
[pdf-embedder url= »https://www.aimsib.org/wp-content/uploads/2018/12/gardasil-9-epar-public-assessment-report_en.pdf »]
– A GUIDELINE ON SUMMARY OF PRODUCT CHARACTERISTICS (SmPC) – EMA:
[pdf-embedder url= »https://www.aimsib.org/wp-content/uploads/2019/02/smpc_guideline_rev2_en.pdf »]

Auteur de l'article :

Lire tous les articles de

Aller au contenu principal